22 février 2025

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Pour un plan de rattrapage d’urgence pour la Guyane

Pour un plan de rattrapage d'urgence pour la Guyane

Le système d’éducation en Guyane cumule les retards qui ont conduit des générations d’élèves guyanais à l’échec.
Le taux de réussite au bac pour une génération y est de 45 %, contre 75% en France hexagonale.
A Camopi, sur les 1500 enfants scolarisés depuis le début de l’école primaire, seuls 35 ont obtenu le bac.
Des écoles primaires à 600 enfants, des collèges à 1000, 1200 élèves sont monnaie courante.
Le manque de professeurs, d’infirmières, de psychologues, de CPE, d’AED, d’AESH… est chronique, les Réseaux D’aide sont totalement dépassés, 30 % des enseignants sont contractuels et le nombre d’agents administratifs est largement insuffisant…
Les organisations syndicales FSU, LDC Éducation, SNETAA FO, STEG-UTG, SUD Éducation, UNEF n’acceptent plus cette situation qui sacrifie des générations entières d’enfants.
Nous, organisations syndicales présentes sur le terrain, exigeons un plan de rattrapage d’urgence :
 la construction massive d’écoles, de collèges et de lycées
 la rénovation et la dotation en équipement suffisant des établissements actuels
 Une offre de formation ambitieuse pour tous les étudiants de Guyane
 la formation et le recrutement massif de personnels enseignants, non enseignants, d’éducation, social, et de santé à la hauteur de nos besoins
 la scolarisation de tous les enfants de Guyane
 la régularisation des élèves sans papiers
 une politique académique de gestion des ressources humaines respectueuse des droits des personnels et prenant enfin en compte les dossiers en souffrance
 la mise en place d’un groupe de travail sur la didactique en contextualisation des enseignements

Pour faire avancer ces revendications, et après une large concertation auprès de la profession à l’occasion d’heures d’information syndicale, le moment est venu de lancer un mot d’ordre de grève illimitée.
Nous appelons les collègues à la mobilisation générale à partir du lundi 17 mars 2025 afin d’écrire une nouvelle page du combat pour le droit à l’éducation en Guyane en rupture avec les politiques publiques appliquées jusqu’à présent !